Pour Terre Mère, il s’agit aussi de répondre à une demande croissante : Quand les produits de notre maraîcher arrivent sur les étals, ils partent tout de suite ! assure Philippe Maisonnier. Il y a une demande très forte en produits de proximité. Et de proximité immédiate, car même les produits de l’Aude ont moins de succès. Les clients voient le jardin, ils voient vraiment la relation au producteur, ils savent qu’il y a un circuit très court. La proximité redonne une confiance et un sens qui s’est perdu dans les tuyaux de l’alimentation mondialisée : On a eu du mal à écouler les fraises nationales, mais quand les fraises locales du plateau de Sault sont arrivées, on a tout écoulé très facilement ! Je pense que David envisage d’en faire pour l’an prochain.
La production locale est loin de suivre l’appétit des clients : En pleine saison, on peut arriver à monter à 30 % de l’offre, avec les légumes d’été très demandés produits ici, en complémentant avec des produits de l’Aude, comme les melons et les pastèques, que David n’a pas le temps de développer, explique Philippe. Nous avions aussi des pommes de terres, oignons et carottes du plateau de Sault, des légumes plus spécifiques de cette région. Certains légumes ont du mal à pousser dans notre région, on peut pas couvrir les besoins à 100 %. Mais on a 50 à 70 % des légumes qui pourraient pousser ici. Il y a besoin de plus de surface. Il nous faudrait au moins 3 David ! Pas de pression cependant pour le maraîcher, qui travaille à son rythme et selon ses principes : Je suis libre pour le plan de culture, assure-t-il. Il y a seulement des clients qui m’ont demandé du céleri-branche. J’en ai essayé un peu et il n’est pas vilain, mais il n’est pas bien gros !