causes communes 11

Je me suis formée à la haute couture, puis au costume, j’ai arpen­téle métier de costu­mière une dizaine d’an­née à Paris. Enren­con­trant beau­coup de monde dans le milieu du spec­tacle, beau­coupde disci­plines, de milieux diffé­rents et de savoirs faire.
Puis j’ai­dé­cidé de venir vivre dans l’Aude pour y créer ma marque devê­te­ments et décou­vrir la complexité de monter sa propreen­tre­prise d’ar­ti­sa­nat. N’ayant pas trouvé de lieux d’ex­po­si­tion­très adapté à la créa­tion et l’ar­ti­sa­nat et sentant le terri­toi­re­riche de savoir faire et de pépite, je décide de créer un marchéde créa­teur dans l’Aude.
J’in­tègre une première petite boutiqueas­so­cia­tive, puis très vite en asso­cia­tion avec deux autres­créa­trices nous ouvrons notre propre atelier/boutique àCar­cas­sonne. Nous y accueillons quelques créa­teurs afin d’y faire­dé­cou­vrir la richesse qui est le milieu de arti­sa­nat. Le marché decréa­teur deve­nant toujours de plus en plus gros et reconnu, s’ar­ti­cule main­te­nant au sein d’une asso­cia­tion « La Fabrique­d’Ici Là » ayant le but de mettre en valeur les arti­sans etcréa­teurs de l’Oc­ci­ta­nie et des alen­tours.
Pour multi­plier et faire­per­du­rer les expo­si­tions, nous déci­dons de mettre en place unebou­tique de créa­teurs au centre ville de Carcas­sonne, « LePa­tio des créa­teurs ». J’aime rassem­bler et fédéré les gensau­tour de projets qui les valo­risent eux même. Et faire parti de« Causes communes 11 » est pour moi, une autre maniè­rede valo­ri­ser et accom­pa­gner des jeunes projets promet­teurs.

Mon premier métier était celui d’édu­ca­teur spécia­lisé, que j’ai assez vite quitté pour utili­ser plutôt mes mains, dans l’ar­ti­sa­nat du bois à Paris (tour­nage), où j’ai créé un atelier-boutique.
Puis à la fin des années 2000 je suis descendu dans le sud-ouest rejoindre des ami.e.s avec lesquels nous avions le projet de créer un lieu collec­tif. Celui-ci nous a fina­le­ment amené à Limoux, où nous avons acheté avec Terre de Liens le domaine du Chalet.
Ce projet en partie agri­cole m’a ouvert à de multiples ques­tions se situant en amont des produits bio que j’avais l’ha­bi­tude d’avoir dans mon assiette. Il en a découlé notam­ment un enga­ge­ment béné­vole d’une dizaine d’an­née dans la petite Biocoop asso­cia­tive de Limoux, Floréal.
Étant en paral­lèle et depuis long­temps sensible à la problé­ma­tique des alter­na­tives concrètes au monde écono­mique domi­nant, j’en suis venu a réflé­chir au rôle clef de l’ar­gent dans le déve­lop­pe­ment de cet autre monde possible que nous sommes si nombreux à vouloir.
C’est cette réflexion qui est à l’ori­gine de la créa­tion de causes communes 11, dont l’objec­tif est de favo­ri­ser loca­le­ment, par la circu­la­tion de l’ar­gent, la créa­tion d’une vie collec­tive plus écolo­gique, sociale et soli­daire.